Obéissance rythmée, c’est le nom francophone d’un sport connu dans d’autres pays comme heelwork to music ou freestyle. Par malheur, on entend aussi parler de “dog dance” ou, pire encore, “doggy dance”. Ces phrases, hautement péjoratifs en langue anglaise, semblent s’être glissées dans le vocabulaire en français par manque de compréhension.

Pourquoi ces phrases sont-elles péjoratifs? Parce qu’elles impliquent que l’on fait des trucs de chien de cirque. Or, l’obéissance rythmée est une discipline sportive dérivée directement de l’obéissance “classique”, et elle devrait être reconnu comme telle. D’ailleurs, le Kennel Club anglais vient de accorder à l’obéissance rythmée le statut de sport canin officiel en Grande Bretagne, et en Belgique le sport a également reçu l’accréditation officielle.

Les principaux organismes de tutelle, qui organisent stages et démonstrations et qui ont rédigé des régulations pour gérer les concours, se nomment World Canine Freestyle Organization, Musical Dog Sport Association et Canine Freestyle Federation (USA), Musical Canine Sports International (Canada), Dogs and Dance (Belgique) et Club Heelwork to Music (Grande Bretagne). Sous la rubrique Liens vous verrez comment accéder aux sites de ces organismes, où vous pouvez commander des cassettes vidéo. Elles sont en anglais, mais vous montreront ce que c’est que cette discipline.

Comment l’obéissance rythmée est-elle venu au monde? Curieusement, la naissance a eu lieu presque simultanément des deux cotés de l’océan Atlantique, et les premiers concours sont organisés dans la même année : 1996. Mais pour commencer :

A la fin des années 1980, une grande pratiquante anglaise de l’obéissance, Mary Ray, commençait à faire des démonstrations de « heelwork », autrement dit d’un travail de haute précision dans la marche au pied sans laisse. Vers 1990, on lui a suggéré de faire de telles démonstrations sur fond de musique, et c’est ainsi que le HTM (heelwork to music) est né en Angleterre.
Parallèlement, en Amérique du nord, une discipline canine nommé « freestyle » voit le jour. Moins axé sur la position classique de la marche au pied, le freestyle permet aux chiens et aux maîtres d’évoluer plus librement.
A l’heure actuelle, les grands esprits se retrouvent, et le « freestyle» devient plus rigoureux, tandis que le « heelwork to music » évolue dans le sens de l’innovation, avec beaucoup de nouvelles positions, mouvements, etc.

Et pour terminer, dans des termes un peu LYRIQUE:

L’obéissance rythmée, c’est une équipe maître-chien, collée en parfaite harmonie des corps ou séparée d’une distance vertigineuse, qui évolue au diapason d’une musique. C’est un pas de deux, un couple maître-chien tournant, virevoltant sur soi-même avec, entre eux, comme un fil d’Ariane. Toujours visible, reconnaissable ce fil comme venant d’une autre discipline: l’obéissance. Ainsi, la position au pied est irréprochable, le chien est non seulement collé à la jambe du maître/maîtresse, mais en plus, il a les yeux rivés dans ses yeux. Rien qu’avec cette position immuable, on peut évoluer joliment sous une musique: demi-tours, quarts de tours, etc., il suffit de mettre un peu d’imagination et d’accorder les mouvements à la musique. En effet, c’est la musique qui donne des ailes. Mettez n’importe quel morceau des années 60s et vous verrez que votre marche au pied prend une autre allure. Et le chien? Vous serez surpris de voir qu’il répond allégrement a votre entrain….

Ce que l’on fait, c’est une extension de l’obéissance classique, avec une pointe de piment: la joie de vivre, la joie de former un ensemble maître-chien, et la musique contribue à cette ambiance joyeuse.

Accepter le dépôt de cookies liés aux fonctionnalités de partage sur les réseaux sociaux.